Les écoutes d'un confiné #2

#2

Dimanche 22 mars 2020

Jour 6 – Dimanche 22 mars 2020

Le confinement se poursuit et aujourd’hui encore les albums se sont enchaînés tous azimuts. On retrouve des influences diverses allant du rap à l’électro, mais aussi des artistes reconnus mondialement, comme les pionniers de l’électro, Depeche Mode, les maintenant confirmés Arctic Monkeys ou encore Billy Corgan et les Smashing Pumpkins. Ils ne sont pas les seuls, car des interprètes plus obscurs pointent aussi le bout de leur nez comme DJ Okawari, disciple du regretté Nujabes, DJ japonais. C’est un véritable parcours du combattant de la musique que l’on poursuit.

Aujourd’hui au programme :

  • Diorama de DJ Okawari – 2008 – Ecouté en CD
  • Oceania de The Smashing Pumpkins – 2012 – Ecouté en CD
  • Humbug des Arctic Monkeys – 2009 – Ecouté en Vinyle
  • Spirit de Depeche Mode – 2017 – Ecouté en Vinyle
  • It Is What It Is de Thundercat – 2020 – Ecouté en CD
  • The Division Bell de Pink Floyd – 1994 – Ecouté en CD
  • Flamagra de Flying Lotus – 2019 – Ecouté en CD

Diorama – DJ Okawari

28 mai 2008

6/10

Pour le premier album de la journée, je me suis tourné vers une valeur sûre : DJ Okawari. Étant un grand fan de l’œuvre de Nujabes, hélas, parti trop tôt dans un accident de voiture en 2011 au niveau de Tokyo, je me suis dit que cette œuvre allez passé toute seule. En effet, Diorama ne m’a pas ennuyée une seconde, mais elle ne m’a pas transcendée non plus. Je m’attendais à beaucoup mieux de la part du DJ japonais. Ce n’est pas une déception, car il y a de belles mélodies à se mettre sous la dent et à découvrir. Mais il n’y a pas de morceaux tranchants comme pouvait le faire Jun Seba sur les trois albums (dont un posthume) qu’il a pu nous laisser. Mais vous pouvez vous jeter sur l’écoute de cet album si vous appréciez les ambiances apaisantes qui peuvent vous transporter en dehors des sentiers battus.

Oceania – The Smashing Pumpkins

19 juin 2012

6/10

Il est loin le temps où les Smashing Pumpkins révolutionnaient le monde du rock américain. Avec des albums magistraux comme Adore, Mellon Collie ou Siamese Dream, Billy Corgan est parvenu à mettre à ses pieds l’ensemble de la galaxie rock. Mais le passage au 21e siècle ne lui avait pas réussi jusqu’à présent. Sans dire qu’Oceania est un bon effort du groupe américain, il réussit tout de même à montrer que les fulgurances du leader sont encore présentes, comme on peut le constater sur l’introduction, Quasar. Billy Corgan use de sa voix pour rappeler les meilleurs souvenirs, mais aussi des solos de guitare bien sentis. On alterne entre compositions calmes, One Diamond, One Heart, The Chimera, nous transportant dans une autre atmosphère à des morceaux plus rocks et bien énervés qui rappellent les productions d’en-temps, des Smashing Pumpkins. Cet album tant décrié par les fans et qui me faisait peur n’est pas à jeter. Il est à prendre comme il est : l’effort d’un groupe qui a du mal à passer dans le nouveau millénaire.

Humbug – Arctic Monkeys

19 août 2009

6/10

Au contraire des Smashing Pumpkins, dont le cas a été expliqué juste au-dessus, les Arctic Monkeys se sont imposés directement avec deux albums dans les années 2000. Très vite vu comme le renouveau de la scène musicale rock anglaise, le quatuor est très rapidement revenu sous le feu des projecteurs. Avec le truculent Whatever People Say I’m, That’s What I’m Not, sorti en 2006 et Favourite Worst Nightmare, publié en 2007, Humbug emboite le pas deux ans plus tard. Les deux premiers albums étaient résolument rock et se montraient décomplexés dans leur approche. Ici la maturité semble poindre le bout de son nez, mais avec ses mauvais côtés. Le groupe se repose clairement sur ses lauriers sur les derniers morceaux du disque, mais livre une introduction digne des plus grands. My Propeller est un punch, Crying Lighting est l’uppercut. L’enchainement de ces deux titres met l’auditeur dans l’ambiance et le scotch directement à son casque. Dangerous Animals poursuit et donne un coup d’accélérateur, avant le point mort. Mis à part Cornerstone qui est une innovation extrêmement judicieuse, le reste de l’album est un peu plus décevant et surtout beaucoup moins marquant. Mais qu’importe Humbug est un effort à apprécier et à écouter pour ses deux compositions d’introductions complètement folles.

Spirit – Depeche Mode

17 mars 2017

6/10

Cet album ne m’était pas inconnu. À sa sortie, je m’étais jeté sur ce Spirit pour poursuivre mes aventures avec Depeche Mode. Selon mes souvenirs, maintenant assez lointain, j’avais adoré Heaven, titre présent dans Delta Machine, disque que j’avais retourné dans tous les sens en 2013. J’étais donc impatient de m’y frotter. À l’époque, je lui avais mis 7. En le réécoutant aujourd’hui, mon enthousiasme autour de ce CD a légèrement baissé. Un peu ennuyeux, souvent mou, ce quatorzième disque du trio anglais ne m’a pas franchement emballé. Loin d’être mauvais, il est simplement une pierre de plus à l’édifice de la discographie de Dave Gahan et ses compères. Where The Revolution?, single phare de cet album est le titre qui ressort le plus du lot avec l’introduction Going Backwards. Le reste est un enchainement de compositions lentes, parfois sans saveurs et même paresseuses. Il y a quelque chose qui ne marche pas avec ce disque, qui ne fonctionne pas, pourtant il est bien meilleur que beaucoup d’autres propositions du genre. Il y a le savoir-faire de Depeche Mode et cette production toujours aussi propre. Un CD à écouter, mais sans plus.

It Is What It Is – Thundercat

3 avril 2020

6/10

Il s’agit de l’un des deux disques un peu à part du jour. Je ne sais pas que trop en pensée. L’écoute de It Is What It Is est sympathique, il y a des phases super agréables dedans où l’on peut apprécier la richesse musicale et la recherche qu’il y a autour des mélodies. Mais ce disque de 38 minutes présentes, quinze morceaux, dont six, de moins de deux minutes et impossible à noter, car elle représente des sortes d’interludes. C’est dommage que Thundercat ne nous en donne pas plus. En posant l’oreille sur cette nouvelle production, on a l’impression d’avoir affaire à une sorte de best of, mais sans le nom écrit sur la pochette. L’écoute s’est révélée agréable, mais elle ne marque pas plus l’esprit. Les chansons s’enchainent de manière immédiate, sans transition et sans que l’on puisse s’en rendre compte. Il y a une homogénéité dans cette œuvre, mais bien trop grande. Elle peut troubler tout de même. Sympathique, mais Thundercat peut faire beaucoup mieux.

The Division Bell – Pink Floyd

28 mars 1994

7/10

Pink Floyd… Que dire de ce groupe ? Surement un des plus grands monuments du rock progressif que l’on se doit d’avoir écouté au moins une fois, mais aussi que l’on doit apprécier pour sa créativité. Même si The Endless River, dernier album de Pink Floyd, sortit en 2014, à laisser un goût amer à beaucoup de fans du groupe, il ne faut pas oublier toutes les productions précédentes. Aujourd’hui, j’ai décidé de m’attarder sur leur avant-dernier : The Division Bell. Pourquoi ce disque ? Certainement pour la conclusion de celui-ci. High Hopes est un de mes titres préférés des Anglais et je ne m’étais jamais vraiment arrêté sur cet album. Alors qu’en penser ? Tout simplement qu’il est inégal. Dans sa première partie, Pink Floyd propose des mélodies très travaillées, mais peu enthousiasmantes. Cette approche ne laisse pas présager de fulgurance. Et pourtant… Que dire de cette fin de production dantesque ? L’enchainement de Coming Back To Life, Keep Talking, Lost For Words et High Hopes est un véritable orgasme auditif. Voyageant d’univers en univers, ces quatre compositions sont des chefs d’œuvres de la discographie du groupe et peuvent être écoutées, réécoutées et encore réécoutées une nouvelle fois tellement ceux-ci sont fabuleux. Pour ces quatre titres, écouter tout l’album vaut largement le coup.

Flamagra – Flying Lotus

24 mai 2019

7/10

Deuxième album improbable de la journée avec ce Flamagra de Flying Lotus. Ce ne sont pas moins de vingt-sept chansons qui se présentent à moi. Un vrai challenge de resté concentré sur plus d’une heure et des interludes de moins deux minutes qui sont de véritables titres. Le constat est un concept agréable, un peu fouillis ou des compositions ne trouvent pas leur place dans cet amas parfois informe d’idées. Mais on rencontre tout de même des pistes très sympathiques à écouter et des featuring intéressants comme celui avec Anderson .Paak. On y croise des expérimentations pertinentes comme Black Balloon Reprise ou tout simplement le meilleur titre de l’album, The Climb. Il y a de tout dans ce disque et il faut y faire son marché, choisir ce qui vous semble dans vos goûts et ce qui ne vous plait pas. À vous de vous lancer dans cet album.

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