Les écoutes d'un confiné #3

#3

Lundi 23 mars 2020

Jour 7 – Lundi 23 mars 2020

Le confinement se poursuit ainsi que mon périple musical. Aujourd’hui encore, je me suis fait plaisir et j’ai souhaité découvrir des choses que je n’avais pas pu prendre le temps d’écouter. Mais dorénavant c’est fait et je peux dire que j’ai entendu La fête est finie d’Orelsan ou Sainte-Victoire de Clara Luciani ! Comme vous l’avez compris, la journée a été assez francophone, avec deux des derniers vainqueurs des Victoires de la Musique. Mais n’oublions pas non plus le duo français, Justice, ou la fille de Jane Birkin, Lou Doillon. Au milieu de tout ça, un peu de pop, de rock, mais aussi une belle confirmation électro américaine avec LCD Soundsystem !

This Is Acting – Sia

29 janvier 2016

4/10

Comme beaucoup de monde, j’ai découvert Sia Furler avec David Guetta grâce à son interprétation de Titanium dans l’album Nothing But The Beat, paru en 2012. Mais la confirmation a eu lieu avec 1000 Forms Of Fear, comprenant le succès planétaire, Chandelier. Alors j’étais plutôt curieux au début de ce nouveau disque de l’Australienne. Résultat ? Une vraie déception. Il s’agit d’une production commerciale qui enchaîne les chansons qui pourraient passer à la radio. Aucun titre ne ressort de l’écoute, il n’y a pas de composition plus forte qu’une autre. Dans le tas, je retirais Footprints et Space Between qui sont peut-être un petit peu plus différentes. Mais il n’y a rien de transcendant même dans ces titres. Ce n’est pas mauvais, c’est un album radio-compatible sur sa totalité, sans éclair de génie.

Cross – Justice

11 juin 2007

7/10

Dans ce disque, j’appréciais D.A.N.C.E. que l’on a entendu à de nombreuses reprises à la radio, mais aussi à la télévision sur les chaînes diffusant des clips. Je savais donc à quoi m’attendre de cet album. Je n’ai pas été déçu et j’ai surtout découvert que je connaissais certaines compositions de Justice sans m’en rendre compte. Beaucoup d’émissions du petit écran s’approprient les chansons de ce CD pour en faire des génériques. Bien leur en prend. Les pistes sont agréables, recherchées, mais évoluent bien aussi dans leur contenu. Je pourrais citer Genesis, Waters Of Nazareth ou encore Phantom, Pt. II dans les bonnes surprises de ce disque. Mais n’étant pas non plus un grand fan d’électro, j’avoue avoir eu plus de mal sur certains titres qui utilisent à outrance les effets de synthétiseurs, répétitifs, qui passent bien en festival, mais pas du tout en CD. Il y a donc quelques grosses déceptions et surtout l’envie de prendre un doliprane par moment. Je pense que Cross de Justice est un album qui gagne largement à voir en live ! Mais déjà en disque, c’est convaincant et c’est ce qu’on demande à un groupe d’électro, avant de les admirer en concert.

Sound Of Silver – LCD Soundsystem

7 mars 2007

8/10

Fan du dernier disque de LCD Soundsystem, American Dream, je me décide enfin à sauter le pas et à découvrir les autres efforts de l’artiste américain. Sound Of Silver est pour moi une confirmation du talent incroyable de James Murphy. Ce disque propose des compositions prolongées et qui se développent au fil des minutes. Parfois on peut le trouver ennuyeux, mais tous les détails méritent l’attention. On se laisse porter par les mélodies, par les évolutions, mais surtout les variations dans ces longues compositions. Il y a donc des trouvailles, des essais, souvent concluants, des fois moins, mais il faut tout de même louer les efforts de LCD Soundsystem. Je ne suis pas fan d’électro, comme je l’ai dit juste avant, pourtant ce disque prend une véritable place dans ma discographie grâce à des titres comme Someone Great, Time To Get Away et New York, I Love You. Ce deuxième album de James Murphy est une confirmation du talent et celui-ci va encore le prouver au fil de ses travaux comme son dernier en date : American Dream.

Only By The Night – Kings Of Leon

19 septembre 2008

7/10

Only By The Night n’est pas une découverte pour moi. Depuis des années, je l’écoute et le réécoute régulièrement, car la voix de Caleb Followill me semble tout simplement incroyable. Je suis touché par cette voix rauque, étonnante, mais surtout toujours bien placé dans les compositions. Le rock de Kings Of Leon est clairement basé sur cette puissance qui se révèle être la force du groupe américain. L’ensemble des titres tournent autour de ce point. L’introduction, Closer, donne directement le ton de l’album avec cette guitare totalement folle, joué avec la bouche par Matthew Followill. Le morceau prend aux tripes et fait voyager. Cet album est une franche réussite grâce à ses moments plus calmes comme Use Somebody, Notion, mais aussi la superbe conclusion de ce disque Cold Desert. Alternant entre traversée du désert et réchauffement immédiat, dut aux râles de Caleb Followill, ce titre est le parfait mélange de ce qui fait la force de CD. Only By The Night est une réussite supplémentaire dans la discographie du groupe originaire de Nashville.

La fête est finie – Orelsan

20 octobre 2017

7/10

Je n’accroche pas au rap français en général. Je n’apprécie pas les textes, je ne trouve pas forcément judicieux l’emploi de la vulgarité dans la musique. Cela ne donne pas un bon exemple aux générations qui l’écoutent de manière régulière. Souvent dans l’utilisation de ces termes, il n’y a rien d’autre que la gratuité, la facilité, mais surtout la pauvreté des paroles. Orelsan tombe parfois dedans ce travers. Mais là n’est pas l’essentiel car La fête est finie est un disque réussi, aussi bien musicalement, qu’au niveau des textes de certaines chansons. Il y a une véritable puissance dans cet album que l’on trouve bien trop rarement dans le rap français. Alors c’est un grand oui que je pousse lorsque j’écoute San, Notes pour trop tard ou encore Paradis. Le Caennais livre une prestation qui me donne envie de découvrir plus de lui. Mais tout simplement merci Orelsan pour ce disque, qui me permet de dire que j’aime tout de même un peu le rap français.

Sainte-Victoire – Clara Luciani

6 avril 2018

7/10

Une des artistes à suivre de la scène française m’était encore inconnue : Clara Luciani. Son premier album, Sainte-Victoire, est un succès populaire, la preuve en est que son titre La Grenade, introduction de ce disque, est passé sur toutes les ondes et a su conquérir mon affect. Il ne sera pas le seul d’ailleurs, car la voix de l’interprète aixoise emporte tout sur son passage. Les compositions sont punchys, entraînantes, dansantes quand il le faut, mais aussi plus introspectives lorsque les paroles prêtent à la réflexion. Il y a pour tous les goûts dans ce premier essai de Clara Luciani, mais dans l’ensemble, le tout se révèle extrêmement convaincant, grâce à une écriture magnifique. Mention spéciale à la chanson Dors qui propose un texte fabuleux et bouleversant. Un vrai plus dans l’album, mais surtout une rareté de plus en plus grande sur la scène française.

Soliloquy – Lou Doillon

10 février 2019

4/10

Il n’y a pas grand-chose à dire sur cet album très médiocre. Lou Doillon est capable de faire beaucoup mieux que ces titres très fades, sans véritable unicité. Il s’agit d’une vraie déception, car la fille de Jane Birkin avait sorti en 2012, Places, un disque aux compositions bien plus convaincantes, utilisant sa voix si singulière, à des fins beaucoup plus intéressantes. Dans Soliloquy, les chansons s’enchaînent sans âme, sans identité, sans avoir de réel fil conducteur. On finit par s’ennuyer et par vouloir s’attarder sur autre chose. Il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce disque, si ce n’est la voix de Lou Doillon qui reste quand même quelque chose de fort agréable. Le contraste est tout de même grand entre cet album et celui de Clara Luciani écoutée précédemment…

Showbiz – Muse

6 avril 2018

6/10

Je ne considère pas Muse comme mon groupe favori, mais c’est lui qui m’a véritablement ouvert les portes à la musique rock. Il y a pire mise en bouche pour découvrir ce style. En plus, c’est le trio que j’ai pu apprécier le plus de fois sur scène. Ce n’est pas rien quand on voit la carrière du groupe anglais. Pourtant, je n’ai jamais eu le privilège d’entendre un des titres de Showbiz en concert. Pourquoi ? Hélas je n’en ai aucune idée, car cet album est le premier d’un groupe à la recherche de repères. Il n’est pas exempt de défaut, loin de là, mais il suinte la rage, la puissance et l’envie de bien faire. Les deux premières chansons de Showbiz sont de véritables odes au rock, avec le refrain enivrant de Sunburn et cette basse surpuissante de Muscle Museum. Mais à des moments, on s’y perd, on ne trouve plus l’intérêt de certaines plages comme le fade et mollasson Unintended qui contraste totalement avec le reste des compositions. Mais on décèle déjà dans les titres des signes de la qualité et du talent de Matthew Bellamy, Dominic Howard et Christopher Wolstenholme.

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