Critique : Brothers In Arms – Dire Straits

Brothers In Arms
Dire Straits
1985

Un groupe mythique. Un guitariste hors pair, des solos fantastiques. Les superlatifs manquent pour parler de la carrière de Dire Straits et de son leader Mark Knopfler. Auteurs d’immense succès critique et de mélodie figés dans la mémoire, les Anglais originaires de Deptford reviennent en 1985 avec leur cinquième album. Un disque au titre mythique pour une composition tout aussi impressionnante : Brothers In Arms. Énoncé le nom de cette chanson donne à certains des frissons. Enregistré en l’espace de cinq mois, ce nouvel effort de Dire Straits succède à Love Over Gold.

De révolution, il n’y en a pas dans ce Brothers In Arms. Il se fond à la perfection dans la discographie du groupe. Il perpétue un style, une école de jeu de guitare et une classe impossible à renier. Quelque chose parcourt chaque album de la bande à Knopfler, une véritable aura qui pousse à l’écoute répétée de ce disque pour en découvrir toutes les finesses. Une nouvelle fois, chaque son sortant de la guitare de Mark Knopfler fait naître des frissons dans l’échine des musiciens. Les notes s’enchaînent sans erreur, la production laisse apparaître ces suites tous aussi puissantes les uns que les autres. Le rythme de Money For Nothing est passé à la postérité. Il est encore fredonné. Il reste comme l’un des plus impressionnants de cet album. Tout comme la composition éponyme de ce disque, Brothers In Arms. Une ode d’amour à la guitare. Chacun se souvient de la première écoute du riff imparable de cette chanson. Une conclusion planante, permettant à chacun de se plonger dans un monde à part.

Dire Straits parvient à créer une atmosphère rock indéniable dans ce cinquième effort, tout en y faisant ressortir des tubes qui restent en tête. So Far Away, introduction de cet album, place immédiatement dans l’ambiance. Money For Nothing emboîte le pas sur un tempo plus rock, accompagné par Sting sur les refrains avant de se laisser entraîner par les synthétiseurs oniriques et diablement efficaces de Walk Of Life. On dodeline en même temps que ces notes de synthétiseurs qui sont rapidement rejoints par la guitare de Knopfler et une batterie des plus vives. Le rythme marque les esprits, la tâche est accomplie. Brothers In Arms affirme la puissance des compositions de Dire Straits. Même si le milieu de l’album comporte des travaux plus anonymes, ils apportent leurs lots de nouveautés comme les saxophones de Your Latest Trick qui donnent un côté plus soul aux titres du groupe.



Brothers In Arms reste un disque solide, ponctué de moments de grâces palpables. Malgré des chansons toutes plus ardues les unes que les autres, une immédiateté ressort des titres. On retrouve au travers de ces neuf chansons une instantanéité évidente qui parvient à toucher, à transporter et à enivrer. L’avant-dernier effort de Dire Straits est une franche réussite. Brothers In Arms est mythique. Il a marqué chacun d’une manière ou d’une autre et fait rappeler à tout à chacun des moments particuliers de sa vie.

La note

Note : 8 sur 10.

À écouter

  • Brothers In Arms
  • Money For Nothing
  • So Far Away
  • Walk Of Life

Laisser un commentaire